Expériences résidentielles, insécurité socio‑économique et reconfiguration des appartenances sociales lors de l’entrée dans la vie adulte
Les conditions de logement de jeunes confrontés à une précarité d’emploi marquée et durable sont un révélateur aux implications multidimensionnelles de leur appartenance sociale et de leurs façons de se la représenter, repoussant un peu plus et complexifiant le franchissement des étapes du calendrier d’accès au statut d’adulte. Ces conditions témoignent de la diversité des expériences populaires héritées mais aussi des écueils de la confrontation inédite avec un univers jusque‑là non‑pratiqué conduisant une partie de ces jeunes à affronter le risque de déclassement et leurs familles à tenter de le contenir. Nous avons décliné trois formes archétypes d’expériences résidentielles selon le degré d’effectivité du soutien familial : la cohabitation de nécessité, la décohabitation protégée et la décohabitation non‑protégée.
Mots-clés
- jeunes
- cohabitation
- décohabitation
- entrée dans la vie adulte
- soutien familial
- classes populaires
- déclassement