Quand les ménages populaires s’installent dans leur maison : mobilités résidentielles et pratiques de sociabilité

Enquêtes
Par Henri Eckert, Maulde Urbain-Mathis
Français

Comment les mobilités résidentielles et les pratiques de sociabilité interagissent‑elles dans le contexte d’installation de ménages populaires dans la maison dont ils ont fait l’acquisition ? Que la maison achetée, généralement à crédit, se situe en zone pavillonnaire ou résidentielle plus traditionnelle, l’installation procède habituellement d’une volonté de s’éloigner des formes d’habitat collectif, l’enjeu étant de marquer une distance avec les fractions moins stables des classes populaires, quitte à s’éloigner des zones urbaines denses pour des zones périurbaines, voire rurales. Les pratiques de sociabilité dans le nouveau cadre de vie s’ajustent alors aux compatibilités/incompatibilités entre voisins et aux rapprochements qu’elles permettent ou entravent. L’analyse des effets réciproques entre pratiques de sociabilité et mobilités résidentielles démontre ainsi un clivage entre une fraction protégée des classes populaires et des fractions plus exposées aux aléas économiques.

  • mobilités résidentielles
  • pratiques de sociabilité
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  • classes populaires
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